Source La Dixième Muse
Et la saison 3… ?
Diffusée début 2006 sur Showtime, la saison 3 n’a laissé personne indifférent. On adore ou on déteste… et c’est justement ce qui a fait débat parmi l’immense communauté de fans sur Internet.
L’orientation prise par la production a été maintes fois discutée, critiquée, contestée. Des milliers de L-Wordiens de tous pays et âges confondus n’ont pas compris certains choix, certains thèmes abordés et intégrés de manière plutôt soudaine. Certains sont même allés jusqu’à signer diverses cyber-pétitions pour protester contre les changements opérés, provoquant ainsi beaucoup de remous.
La suite des aventures s’oriente manifestement vers un public plus large, plus hétéroclite et ce n’est pas du goût de tout le monde.
L’équipe de production ayant changé, l’évolution s’en ressent inévitablement.
Guinevere Turner, autrefois scénariste et auteure de répliques cultes (notamment celles d’Alice !) a quitté le staff. Elizabeth Ziff, alias Ezgirl du groupe Betty Rules, a pris les rennes de la production, accompagnée de A.M. Homes (The Safety of Objects).
Depuis la fin de la saison 2, six mois ont passé. L’ambiance générale est plus sombre, plus tourmentée que précédemment. Les problèmes refont surface, et personne n’est épargné...
Les sujets abordés ont tout de même un intérêt certain, car hétéros, homos, bi, trans, hommes ou femmes, tout le monde peut se reconnaître dans chaque situation ; et c’est entre autres ce qui a fait le succès de la série jusqu’à présent.
Des sujets inédits, qui avaient été évités jusque-là, sont désormais évoqués. Véritable surprise, Ilene Chaiken a eu à cœur de traiter d’une maladie très dure, afin de rappeler aux spectateurs de surveiller leur santé ainsi que celle de leurs proches. Le « fil rouge » de cette saison est certainement le plus dur et le plus émouvant.
Mais nos héroïnes vont également faire face à des situations qu’elles connaissent (malheureusement) déjà bien : ruptures, difficulté d’être considérée en tant que lesbienne, revendications des mêmes droits que tout le monde…
Cette saison met aussi en avant de manière sensible les difficultés à se découvrir bi ou homo. Cela n’aura cependant rien à voir avec ce qu’à pu vivre Jenny lors de la première saison.
Renouveau aussi dans la garde-robe des actrices. Si certaines deviennent plus « femmes », d’autres sont carrément plus… kitsh !
Les scénaristes ne voulant pas intégrer un nouvel enfant dans le couple Bette / Tina, la production a été contrainte de ruser pour que Jennifer Beals ne paraisse pas enceinte. L’actrice, qui attendait son premier enfant (une petite fille née en octobre dernier), s’est vue affublée de toutes sortes de frusques plus vieillottes les unes que les autres. Qui a dit que grossesse et fashion étaient incompatibles ? Le pire, c’est qu’à y regarder de plus près, on se rend bien compte de la supercherie. Mais Jennifer, comme toutes les futures mamans, était radieuse et portait le bonheur sur son visage. On lui pardonnera donc son style vestimentaire… ! Ses camarades de plateau ne sont pas en reste ; pour certaines d’entre elles, force est de constater un manque affligeant de sex-appeal.
Côté musique, la soundtrack reste de qualité. Toujours très ecclectique, le ton général change pourtant un peu. Des 80’s au rock en passant par le lyrique, le trip hop ou encore le R&B, tous les styles ou presque seront représentés. De quoi satisfaire le plus grand nombre. Des artistes plus ou moins connus sont de la partie : Cory Lee, D’Angelo, Tegan & Sara, Telepopmusik, Jahna, Esthero, Catlow… Sur scène, moins de show que d’habitude mais de très bons moments en perspective avec Sleater-Kinney ou encore les B-52’s sur la bonne vieille scène du Planet. Et comme à chaque saison, on finit forcément par associer une chanson à une scène précise…! Pam Grier pousse à nouveau la chansonnette aux côtés de Betty Rules (comment ça qui ? Regardez la saison 2, vous comprendrez tout… patience !), mais cette fois-ci accompagnée de Nona Hendryx, et en studio s’il vous plaît !
A noter parmi les nouveaux acteurs réguliers : Daniela Sea, Dallas Roberts et Steven Eckholdt. Nous faisons également connaissance avec certains membres des familles de deux personnages… et ça n’est pas de tout repos !
Et les guest stars dans tout ça ?? Roulement de tambour… Nous aurons l’immense fierté de voir notre Elodie Bouchez nationale en fin de saison ! Cocorico ! The L Word cultive ce penchant « frenchy » depuis trois saisons et nous le fait savoir. Et le public français le lui rend bien !
Egalement présents : Alan Cumming, Alexandra Hedison (mondialement connue pour avoir été la compagne de Ellen DeGeneres), Rosanna Arquette qui fait son come-back dans les escarpins de Cherie Jaffe, et Lauren Lee Smith, alias Lara. Et guettez bien, dans le deuxième épisode (même si son apparition est plutôt brève) on peut aussi apercevoir Anne-Marie McDonald, que nous avons toutes (si si, ne nous faites pas honte) vue dans le rôle de Frances dans Better Than Chocolate !