«La Surprise», le 21 février à 20h50 sur France 2

Je me tâte encore !
C'est pas du tout le même style, mais dans le genre "absence de sensualité, d'alchimie et de fusion", ça fait fort.
On a l'impression que le personnage de Marion va à l'abattoir !
Horrible, je vous dis.

Je pense que quand on a vu 4 saisons 1/2 de «The L Word» on ne regarde plus ça du même oeil.

SexToy a écrit:

Heu... revoyez un peu vos espoirs à la baisse, les amies : c'est pas exceptionnel.
C'est très prude et très calibré pour un «20h50» : dramatique, compliqué, raisonnable, décevant...
Et évidemment, le «mot en L» n'est jamais prononcé.


Et la scène d'amour est la plus horrible que j'ai jamais vue sur un écran !

Argf.... tout un programme alors !

bon bein je vais peut etre regarder les rois batisseurs sur France3 alors si ça vaut pas l'coup...

Kashima a écrit:

Moi aussi! J'ai dit : "Regardez France2 ce soir"!!!
Un Amour à taire avait eu une bonne portée aussi.
Je croise les doigts pour l'audience! (et qu'il n'y ait pas trop de clichés...)

Pour l'audience, avec Lyon en face, je pense qu'il faudra repasser...
Sinon j'ai un peu peur qu'il ne se passe pas grand chose.

Je lis rarement les programmes télé mais là ce matin chépa pourquoi j'ai eu une intuition, j'ai trouvé un ptit article présentant le téléfilm, dans le supplément télé d'un quotidient belge. Je vous le retranscris :

Zap a écrit:

A cinquante ans, elle quitte mari et enfant

ça, pour une "Surprise" !

Un parcours initiatique pour traiter avec tact un sujet de société inédit dans un téléfilm.
**

Si on vous le dit, il n'y aura plus de "surprise". Parce que pendant de longue minutes, tout est fait pour que le téléspectateur imagine connaître le ressort de l'histoire, mais il n'en est rien : le scénario bascule vers un sujet bien plus complexe.
Alain Tasma, le réalisateur ("A crans" ou "Harkis"), qui a l'habitude des films engagés, a observé après coup sa "Surprise" comme un conte : "Le type de films qui tiennent le specateur en éveil, le rendent curieux, le bousculent : qui raconte une épreuve, un parcours initiatique."
Ce téléfilm est d'abord l'histoire d'une femme de cinquante ans, Marion (Mireille Perrier), épouse et mère, qui décide soudain de quitter son mari, Paul (Robin Renucci), après une vingtaine d'années de vie commune. Cela fait déjà une surprise, mais ce n'est pas "la" surprise. Notons au passage que le titre est un euphémisme un peu niais, face au bouleversement qui attend Marion.

CONTRE LES CONVENTIONS
""La surprise" suit le parcours d'une femme qui choisit au contraire le chemin le plus difficile. Elle ne le choisit pas d'emblée, parce que, justement, elle n'est pas a priori très courageuse, elle hésite, elle prend peur et veut fuir ; mais le film raconte comment elle finit par aller contre les conventions sociales, contre son mari, contre sa fille, et par être à l'écoute d'elle-même", raconte Alain Tasma.
Le voyage initiatique de l'héroïne, aussi lent que le décrit le réalisateur, se répercute dans le film par un très progressif déroulement de la trame, que de très bons acteurs parviennent cependant à ne pas rendre trop ennuyeux. Soulignons d'ailleurs la performance de Mireille Perrier et de Rachida Brakni, révélée dans "Chaos" de Coline Serreau, avec Catherine Frot, et qui entra dans la vie d'Eric Cantona par le hasard d'un tournage ("L'outremangeur"). Laissons tout de même Alain Tasma révéler une part de sa "surprise" : "Ce n'est pas un film sur l'homosexualité, mais sur l'amour".
France 2, qui s'est donné pour mission d'aborder les sujets de société, après "Harkis", s'attaque donc encore une fois à un thème jamais abordé de façon aussi franche dans un téléfilm.

Ch.VH., à Paris.

Concernant la dernière phrase, moi je vois qd même le téléfilm "Tous les papas ne font pas pipi debout", qui avait bien abordé le thème (même si c'était ptet encore + l'homoparentalité dans celui-là, si on veut absolument tout mettre dans des ptites cases... M'enfin l'homosexualité et l'amour, surtout, étaient aussi bien abordés, non ? 'fin vous l'avez vu, ce téléfilm ?)

Oui, je l'ai vu et je l'ai bien aimé. Parce qu'il ose parler de son sujet, contrairement à «La Surprise».

C'était bien, "Tous les papas..."
On en reparlera demain, de toute façon. Mais ça fait plaisir que ce sujet soit abordé dans un téléfilm du mercredi, car le public visé n'est vraiment pas le même que sur Pink.

Citation :

Rachida Brakni, révélée dans "Chaos" de Coline Serreau

ah oui elle etait très bien dans "Chaos" (ce film m'avait donné la nausée... )
je vais peut etre regarder alors mddrr

Smisek67 a écrit:

Pour l'audience, avec Lyon en face, je pense qu'il faudra repasser...

Non, bon plan pour nous! Les hommes sur TF1 et nous, il nous reste leurs femmes!!!

Kashima a écrit:

Smisek67 a écrit:

Pour l'audience, avec Lyon en face, je pense qu'il faudra repasser...

Non, bon plan pour nous! Les hommes sur TF1 et nous, il nous reste leurs femmes!!!

C'est clair, bon je file chez ma voisine !!

Bon revenons à nos moutons...et bien perso je l'ai regardé en diagonale...et n'y ai rien trouvé de transcendant...



@ missgreen : entièrement d'accord avec toi pour ta remarque, et Tous les papas ne font pas pipi debout est un excellent film

phoenix a écrit:

Bon revenons à nos moutons...et bien perso je l'ai regardé en diagonale...et n'y ai rien trouvé de transcendant...

Pareil...un peu trop de choses en plus de l'attirance (le mari, la fille, l'ex de la fille etc etc etc..)

Oui, beaucoup d'éléments mais pas franchement bien ficelés au final...

je viens de le regarder et j'ai pas trouver ça terrible, plutôt plat même, limite ennuyant...m^me ma mère pensait qu'il y aurait plus "d'action", c'est vous dire.

bon, alors voyons voir.. c 'est quoi le mot qui me revenait en tête tout au long de ce film?
ah oui, je sais!!


"nonmaisdéjàquel'onvoitpasleslesbiennesàlatélémaisisenplusc'estpournouspasseruntruc quinousmontremoinsd'émotionquedansl'oeildehanniballLecterdevantunepartdecervellehumaineje trouveçanavrant"

Pas terrible...........

j'ai bien rigolé...

"oh, tout a sauté ???"
"ouai..."
"j'vais être obligée de vivre chez toi ???"

mddrrr
bon pas terrible mais rien que pour Rachida ça valait l'coup
si ils avaient un peu soigné la relation des deux ça aurait été pas mal
elles formaient un joli couple mais alors sans émotion... (la difference d'age était bien vu)

Eh bien, c'était pas terrible... J'ai trouvé le temps long...

(Madame, Prise au piège est un chef-d'oeuvre à côté! )
Cette histoire de la fille ado, égoïste, qui empêche sa mère de vivre, c'était en trop! Katia, qui est morte en tombant par la fenêtre (la lesbienne est toujours un peu déséquilibrée, c'est connu) et le recours à l'accident pour rapprocher les deux femmes ( ), à croire qu'il faut vraiment être au bord de la mort pour qu'un amour entre femmes soit possible.

Cet Alain Tasma, ce doit être un hétéro? Déjà, on voit sans peine que c'est un homme vu le peu de sentiments qui passent entre les deux femmes, la sensualité lors de la scène d'amour ...
Et trop de fondus au noir tue le fondu au noir...

Toutes les ménagères de 50 ans ont dû aller se coucher avant la fin, tout est à refaire! (consolation : 0-0 Rome-Lyon et leur mari ne devait pas être trop exalté).

quel manque de rythme dans ce film!! pouah ca en devenait terriblement ennuyant! dommage parce que le sujet aurait mérité un meilleur traitement.

et le jeu des acteurs pfff c'était pas terrible terrible..Faut pas s'étonner que quand ils passent des films francais à la télé, je zappe sur une connerie US que j'ai déjà vu 30x mdrr

sinon une ptite question, depuis quand c'est accepté les "étrangers" dans une chambre de soins intensifs à l'hôpital?c'est pas reservé à la famille?

Les gens vont se dire : qu'est-ce que ça doit être chiant, d'être lesbienne!

"
Le réalisateur, Alain Tasma, dit que ce n'est pas un film sur l'homosexualité mais sur l'amour. "C'est
d'abord la rencontre de deux âmes, de deux êtres, et les corps, dans un
premier temps, sont presque une gêne, un obstacle. Ensuite, bien sûr,
il s'agit aussi de sexualité, et je ne voulais ni éluder la question ni
choquer, ni enjoliver ni salir, et encore moins faire de ces femmes un
objet de fantasme. Au fond, je n'ai rien à dire sur l'homosexualité
(c'est bien ou ce n'est pas bien, il faut comprendre, etc.) Notamment
parce que je me méfie des discours de tolérance un peu mous. La
tolérance ne se décrète pas. Auparavant, il faut que ça grince, que ça
travaille, que ça heurte, même ; il faut prendre le risque d'affronter
ses propres préjugés."



"ça, on avait bien compris qu'il n'avait rien à en dire..j'ai pas du voir son film hier soir, non, c'était une autre fiction, vraiment!!



source:http://www.leblogtvnews.com/article-5730333.html

Kashima a écrit:

Les gens vont se dire : qu'est-ce que ça doit être chiant, d'être lesbienne!

Où j'ai souri:
"t'es bien foutue quand même"
"t'as pas à te plaindre"
"oui c'est vrai"

Je suis idiotement contente de lire votre unanimité sur la question...
Oui, c'est chiant et on ne parle de rien, dans ce téléfilm «J'aime une femme, ça ne se discute pas», dit Marion. Ah non ? Mais alors de quoi on discute ? De la pluie et du beau temps ?

Voilà une critique que j'ai fait paraitre sur un site pour le boulot :





Pas de «mot en L» à 20h50 sur France 2

Alain Tasma, le réalisateur, est clair : «Ce n'est pas un film sur l'homosexualité, mais sur l'amour. C'est d'abord la rencontre de deux âmes, de deux êtres.» Pourtant, tous les poncifs du film «sur» l'homosexualité nous sont servis l'un après l'autre : le «mari jaloux qui menace sa rivale», les «colères de la fille ado qui se sent délaissée» et les «reculades effrayées de l'héroïne qui hésite à s'abandonner à ses sentiments». Le tout est enrobé de beaucoup de pathos qui, certes, depuis la fin des années 80, ne conclut plus nécessairement à une fin atroce et dramatique. Ouf.

On veut évoquer «la rencontre de deux êtres», mais le récit reste curieusement en retrait par rapport au frémissement censé troubler les personnages jusqu'à l'ivresse. On parle de désir, mais le téléspectateur n'en voit rien et est maintenu sévèrement à distance. Hélas, le centre du sujet (la rencontre des deux femmes et la supposée palpitation irrépressible de leur attirance), est plombé par des histoires secondaires laborieuses : la vie sentimentale de la fille de Marion ou un des cours de cette dernière sur le théâtre de Marivaux.
Diluée, l'intrigue principale perd de sa force. Ironiquement, les rapports mère-fille sont au final mieux décrits que la relation entre Marion et Claude.

Et, sans surprise, à aucun moment le mot «lesbienne» n'est prononcé. S'agit-il d'un mot tabou à 20h50 quand il n'est pas lancé dans le cadre d'une comédie à la «Gazon maudit» ? S'agit-il d'une volonté délibérée de contourner des questions plus difficiles ? A vouloir présenter exclusivement leur aventure sous l'angle de l'histoire d'amour insolite, ne vide-t-on pas le sujet de toute charge potentiellement subversive ? S'agissait-il de ne pas risquer de gêner, à 20h50 ?

Après plusieurs saisons de la série à succès américaine The L Word, on pourrait être en droit d'espérer une autre représentation du désir et des relations entre les femmes et de voir aborder d'autres sujets que celui, sempiternel, de la «réaction de la famille» et des atermoiements face à une relation qui demeure socialement déconsidérée. Pourquoi ne pas aborder plutôt pour une fois la question de la reconquête parfois difficile d'une image positive de soi-même quand la réalité de l'homosexualité s'impose dans une vie jusqu'alors réglée ? De la façon dont ces femmes vivent sans hommes ? De la révolte face à l'assignation des sexes et des genres ? De ce qui sépare et rassemble homosexuels et hétérosexuels et des alliances possibles qu'ils pourraient conclure contre des oppressions plus larges ?

Ce rendez-vous manqué est d'autant plus dommage que Mireille Perrier (qui porte le débardeur avec panache !) campe avec réalisme une Marion fort attachante face à la belle Rachida Brakni, et que quelques bons dialogues pimentent cette intrigue languissante.

Dans un certain sens, La Surprise est un peu le négatif de Loving Annabelle, le premier film de l'actrice américaine Katherine Brooks (sorti en janvier directement en DVD chez Antiprod) et qui évoque lui aussi le frémissement de deux âmes qui se reconnaissent et cheminent l'une vers l'autre malgré les obstacles : ici, des personnages soignés et profonds, loin de toute intrigue démonstrative, expriment «sans militantisme» et avec une intensité rare le bouleversement de la rencontre et du désir qui peut naître entre celles qui s'y attendent le moins. Un «petit film» qui constitue, lui, une vraie bonne surprise...

(Oui, je sais, je n'ai pas pu m'empêcher... )