Bisexualité

J'ai mis "non, mais ça pourrait arriver"...On ne sait pas ce que la vie réserve...

Maintenant, pour répondre aux questions de Mag :

est-ce pour vous une solution de facilité, réprimant ainsi un choix a faire?
Non, ça peut exister, ces personnes...

sortiriez-vous en toute confiance avec des bisexuel(le)s?
Oui, je tolérerais plutôt qu'une girlfriend bi ait des aventures homos (même si c'est pas désintéressé, avec des mecs, non, je ne partage pas !)

font-ils parti de la "communité gay" pour vous?
Je sais pas trop...Mais bon, ils doivent aussi parfois rencontrer des discriminations...

l'êtes vous?
Pas à ma connaissance.

Citation :

Freud développe trois essais sur la théorie de la sexualité (1905). Selon lui, chacun naît bisexuel. Peu à peu, les orientations sexuelles apparaissent, par des processus complexes où la socialisation est le point essentiel. Pourtant, malgré la survenue de ces préférences sexuelles, chacun oscille toute sa vie entre des sentiments hétérosexuels et homosexuels, poursuit Freud (1911).

Citation :

Si les notions de bisexualité et d’androgynie remontent à la nuit des temps, Freud au début du XXè siècle approfondit le concept en affirmant que dans l’inconscient d’un individu, la différence des sexes n’existe pas. Ce sujet est repris par C.G. Jung qui affirme que l’ «âme humaine» est animée d’un principe masculin (anima) et d’un principe féminin (animus). L’idéal serait de réaliser l’équilibre entre ces deux sensibilités afin de rendre opérationnelles les potentialités qui sommeillent dans l’homme.

Citation :

Quelques études, notamment le Comportement sexuel du mâle humain (1948) et le Comportement sexuel de la femelle humaine (1953) d’Alfred Kinsey ont prouvé que la majorité de gens ont l’air d’être au moins un peu bisexuels. La plupart des gens ont quelque attraction pour les deux sexes, bien que d’habitude un sexe soit préféré. Selon Kinsey, seulement environ 5-10% de la population peut être considérée être entièrement hétérosexuelle ou homosexuelle. Une plus petite minorité encore peut être considérée comme véritablement bisexuelle, c’est-à-dire, n’ayant pas de préférence distincte pour un sexe ou l’autre.
Alfred Kinsey a imaginé une échelle, graduée entre hétérosexualité (0) et homosexualité (6), pour évaluer les orientations sexuelles individuelles.


Les graduations de l'échelle de Kinsey


0 = Entièrement hétérosexuel(le)
1 = Prédominance hétérosexuelle, occasionnellement homosexuel(le)
2 = Prédominance hétérosexuelle, avec un «passé» homosexuel bien distinct
3 = Également hétérosexuel(le) et homosexuel(le)
4 = Prédominance homosexuelle, avec un «passé» hétérosexuel bien distinct
5 = Prédominance homosexuelle, occasionnellement hétérosexuel(le)
6 = Entièrement homosexuel(le)



De ce fait, un individu évalué de 1 à 5 est considéré comme bisexuel. Cette classification ne rend évidemment pas compte du vécu psychologique, car, une personne peut avoir occasionnellement des relations homosexuelles sans pour autant se reconnaître en tant que bisexuel ou homosexuel.
Cette classification simpliste qui a fait pourtant figure de référence, semble cependant fondée sur une imprécision de taille! En effet, puisqu'on admet que tout être humain possède tout à la fois, à un certain degré, des éléments caractéristique des deux sexes, on ne peut donc jamais être « entièrement » hétérosexuel ni homosexuel.
Une confusion entre le comportement et le vécu propre à chacun est très fréquente, c'est un peu le même décalage qu'entre « être » et « paraître », de nombreux éléments influencent les choix individuels.

theanais a écrit:

la bisexualité je trouve ça cool !!! Bon par contre moi je suis hétéro (enfin je crois, on ne sait jamais ).

Pourquoi tu trouves ça cool?

Akmuse a écrit:

Citation :

Les graduations de l'échelle de Kinsey


0 = Entièrement hétérosexuel(le)
1 = Prédominance hétérosexuelle, occasionnellement homosexuel(le)
2 = Prédominance hétérosexuelle, avec un «passé» homosexuel bien distinct
3 = Également hétérosexuel(le) et homosexuel(le)
4 = Prédominance homosexuelle, avec un «passé» hétérosexuel bien distinct
5 = Prédominance homosexuelle, occasionnellement hétérosexuel(le)
6 = Entièrement homosexuel(le)



De ce fait, un individu évalué de 1 à 5 est considéré comme bisexuel. Cette classification ne rend évidemment pas compte du vécu psychologique, car, une personne peut avoir occasionnellement des relations homosexuelles sans pour autant se reconnaître en tant que bisexuel ou homosexuel.
Cette classification simpliste qui a fait pourtant figure de référence, semble cependant fondée sur une imprécision de taille! En effet, puisqu'on admet que tout être humain possède tout à la fois, à un certain degré, des éléments caractéristique des deux sexes, on ne peut donc jamais être « entièrement » hétérosexuel ni homosexuel.
Une confusion entre le comportement et le vécu propre à chacun est très fréquente, c'est un peu le même décalage qu'entre « être » et « paraître », de nombreux éléments influencent les choix individuels.

Je pense que de nombreuses personnes s'accorderont à dire qu'elles ne sont pas du tout bisexuelles bien qu'étant homos aujourd'hui et hétéros auparavant. Généralement, les gens disent qu'ils ont toujours été homos mais qu'ils le refoulaient ou qu'ils ne le savaient pas mais il est très rare d'entendre que l'on est "devenu" homo à part de la bouche des hétéros qui ne comprennent pas comment on peut se révéler homo du jour au lendemain.

Pour répondre au sujet, je suis bi. Je suis une femme attirée par les hommes mais aussi pas les autres femmes.

est-ce pour vous une solution de facilité, réprimant ainsi un choix a faire?
Il est vrai que je ne me sens pas prête du tout à vivre au grand jour une relation avec une femme, que j'aurais du mal à l'assumer par rapport à ma famille, et que je ne crie pas sur tous les toits que je suis bi (je pense que mon copain n'apprécierait pas d'apprendre ça). Cependant, ce n'est pas une solution de facilité puisqu'il n'y a pas de réel choix à faire. Je suis attirée par les deux sexes. J'aime vraiment mon copain. D'ailleurs, cette situation est plus compliquée que simple car je suis aussi très amoureuse d'une fille et ce n'est pas facile tous les jours de ressentir autant d'amour pour les deux personnes et d'avoir l'impression de les trahir toutes les deux mais je m'écarte du sujet là!
En résumé, pour ma part, il n'y a pas de choix à faire. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui je suis avec un homme que je suis hétéro et si demain, je suis avec une femme, je ne serais pas non plus lesbienne car je pense que je serai toujours attirée par les deux.

sortiriez-vous en toute confiance avec des bisexuel(le)s?
Je comprends que ça fasse peur car moi, j'ai l'impression d'avoir besoin des deux, parfois je me demande si je pourrais me passer de l'un ou de l'autre mais je ne sais pas si c'est une question de se passer d'un homme ou d'une femme ou plutôt de se passer de mon homme et de ma chérie. Si vraiment, les bi ne peuvent pas se passer de l'un comme de l'autre, là oui ça doit être dur de sortir avec une bi mais si ce n'est pas le cas (je ne sais pas vraiment, bien qu'étant bi moi-même, j'essaie de m'analyser, d'analyser les autres) dites vous que sortir avec une bi, c'est comme sortir avec un hétéro ou un homo. On n'est jamais à l'abri que la personne avec qui l'on est nous laisse pour quelqu'un d'autre, quelque soit ses orientations sexuelles.

font-ils parti de la "communité gay" pour vous?
Je ne me suis pas vraiment posée la question. Je vais y réfléchir car je ne sais pas trop quoi en penser pour le moment.

l'êtes vous?
Je pense que oui!

Morphée a écrit:

dites vous que sortir avec une bi, c'est comme sortir avec un hétéro ou un homo. On n'est jamais à l'abri que la personne avec qui l'on est nous laisse pour quelqu'un d'autre, quelque soit ses orientations sexuelles.

je suis d'accord avec toi, là..c'est plus une question "d'étiquette",c'est une question de personne...

Moi je suis bi.
Je suis en ce moment avec une femme, depuis un petit
moment maintenant, et j'ai à mon "actif" 2 relations hétéros et une
autre homo.
Je suis attirée par les hommes et les femmes, c'est
aussi simple que ça, par contre le fait que je sois bi ne me rend en
rien moins digne de confiance qu'une hétéro ou qu'une homo, je suis
monogame par contre (m'enfin, ça c'est une autre question, et j'ai un
avis assez nuancé là dessus, c'était juste pour éviter l'amalgame)

est-ce pour vous une solution de facilité, réprimant ainsi un choix a faire?
Non du tout, pourquoi devrait-on faire un choix de toute façon? On ne choisit pas sa sexualité, que je sache, si?

sortiriez-vous en toute confiance avec des bisexuel(le)s?
L'étant moi-même, je dirai "oui, bien sûr". Un bisexuel n'est pas plus différent qu'un autre humain, pas plus enclin à tromper ou à se lasser, pas émotionellement estropié... Bref;=, c'est comme partout, y'a des gentils bi et des méchants bi.

font-ils parti de la "communité gay" pour vous?
Bah ouais, manquerait plus que ça lol.

l'êtes vous?
Ma foi, oui, et je m'en porte plutôt bien ^^

Réponse toute perso :

non, je ne concois pas de sortir avec quelqu'un du même sexe.

Bein à l'heure actuelle des choses, même si il m'est arrivé d'apprécier une nana, de la trouver belle , charismatique etc..j'ai pas eu de réactions physiques , ni de désir, ni être troublée, bref j'ai jamais eu envie de faire l'amour avec une femme...Je sais pas ce que l'avenir me réserve, mais si un jour cela devait arriver...[mode juron ON]Ca foutrait un sacré bordel dans ma life déjà compliquée[/mode juron OFF]

est-ce pour vous une solution de facilité, réprimant ainsi un choix a faire?


Non je conçois très bien que l'on puisse aimer un homme parce que c'est un homme et aimer une femme, bein parce que c'est une femme..je ne crois pas que cela soit une solution facilité.

sortiriez-vous en toute confiance avec des bisexuel(le)s?

Bein....Si je devais me méfier de chaque homme que rencontre mon homme je deviendrais vite dingue...C'est une question de confiance..mais comme on voit bien dans la vie : personne est à l'abris des désirs , des coups de foudre et de la passion...Sauf que là, je ne pourrais pas rivaliser avec un homme (y'a pas de concurrence là...Un peu comme Michèle laroque dans pedale douce lol), mais bon : pour le cocufiage : personne n'est à l'abris, hétéro , homo ou bi.

font-ils parti de la "communité gay" pour vous?

Oui et non.

l'êtes vous?

Non.

je suis bi mais cela ne veut pas dire je veux être bi pour me faciliter la vie nos je suis bi point je ne l'ai pas cherché.
Bon javous que plus le temps passe et moins les hommes m'intéresse mais je pense que c'est une passade car j'étais heureuse en sortant avec des mecs je vois pas pourquoi ça changerai comme ça .
Je voulais surtt dire pourquoi essayer de caser tout le monde dans des cases? no on est tous pareils on aime un être fait de chair et de sang tout ce qui compte c'est l'amour que l'on porte à une personne et non son anatomie

Je suis bi , je n'ai pas vraiment de complexe a le dire . Je pense pas qu'il faut une étiquette car ça fait partir autant des communautés " hétéro " que " gay "

pour ma part je ne sais pas si je peux me définir comme bi: j,arrive a être attirée physiquement pour un homme, mais jamais émotionellement. Un peu compliqué lol

La réponse à la question est que je suis bi...Enfin je crois...


[est-ce pour vous une solution de facilité, réprimant ainsi un choix a faire?
Pour des raisons, notamment, ma famille très conservatrice, et le gros apperçu que j'ai eu lorsque j'ai tenté de leur dire font que je ne pourrais pas vraiment le déclarer.
Je ne me suis jamais demandé si c'est une solution de facilité, c'est plus que j'aurais pu faire un choix, mais je n'y arrive pas. Je suis autant attirée par un mec canon, qu'une jolie fille!!! Même si en ce moment (ou plutot faut vraiment que le mec soit canon) c'est beaucoup plus les filles.

sortiriez-vous en toute confiance avec des bisexuel(le)s?
Oui, parce que selone moi, on sort avec la personne, et pas avec son orientation sexuelle. Du moment que l'autre me plaît...

font-ils parti de la "communité gay" pour vous?
Oui

l'êtes vous?
oui

Donc maintenant que mon coeur est amoureux d'une femme, je me qualifirais de bi !!

à quoi je te répondrais : tu es toi, tu n'as pas besoin de cases

Oui c'est vrai tu as raison, merci de me le faire remarquer !!

Célyn a écrit:

Donc maintenant que mon coeur est amoureux d'une femme, je me qualifirais de bi !!

NON après reflexion je suis LESBIENNE

Tu devrais te rebaptiser Jenny Schecter, pour ton pseudo (je te confondrai pas avec l'originale, t'inquiète)...^^

Célyn a écrit:

Célyn a écrit:

Donc maintenant que mon coeur est amoureux d'une femme, je me qualifirais de bi !!

NON après reflexion je suis LESBIENNE

tu es toi

Mais ça peut être important de savoir comment se situer, de pouvoir mettre un mot sur une situation, de pouvoir se raccrocher à une histoire, une culture.
Après, c'est à chacun de savoir comment se situer par rapport aux étiquettes, mais je trouve qu'il ne faut pas rejeter leur pouvoir "constructeur" d'identité : on peut s'appuyer dessus pour se construire.
Le tout étant de ne pas se laisser étouffer par elles par la suite.

Bravo pour ton cheminement, Célyn : apprendre à se connaître c'est le truc le plus excitant qui peut nous arriver dans une vie !

SexToy a écrit:

on peut s'appuyer dessus pour se construire.
Le tout étant de ne pas se laisser étouffer par elles par la suite.

c'est exactement ce que je voulais dire

Je suis aussi attirée par les hommes que par les femmes je suis bi et je m'en porte très bien. Quand on me dit "tu n'arrives pas à choisir?" ça me fou en rogne! Pourquoi est-ce qu'on devrait renier une partie de soi pour satisfaire les bonnes moeurs des gens?Bah moi je dis non. Il parait que c'est à la mode aussi... moi je dis que ça craint ceux qui se disent bi parce qu'ils embrassent quelqu'un du même sexe...m'enfin être bi c'est pas être déséquilibré non plus mais vu le nombre de préjugés qu'il y a sur la bisexualité j'ai pas fini de gueuler donc je m'arrête là!xd

La bisexualité : tout un art ?


JEUDI 18 DÉCEMBRE 2008 / 22H25
surArte

A Paris, Berlin, New York, San Francisco ou Montréal, des artistes – chanteurs, cinéastes, écrivains ou couturiers – sont en plein questionnement et contribuent à la reconnaissance de l'identité bisexuelle. Existe-t-il pour autant une culture «bi» ? Ce film mène l'enquête auprès de l'écrivaine américaine Jennifer Baumgardner, de la chanteuse berlinoise Lucie Van Org, du créateur de mode Wolfgang Joop, du journaliste français Eric Dahan et du cinéaste américain John Cameron Mitchell. Autant de témoignages pour cerner cette autre manière de vivre sa sexualité et ses sentiments, hors des planètes homos ou hétéros.
Documentaire de Laure Michel et Eric Wastiaux (France, 2008). 60 mn.



critique telerama:
Des chercheurs l'affirment, un certain nombre d'artistes le revendiquent : nous sommes tous - potentiellement - bisexuels, qu'il y ait, ou non, passage à l'acte au sens propre. Il y a ceux qui l'ont toujours su d'instinct et ceux qui ne l'auraient jamais soupçonné ; ils parlent du choix de ne pas choisir, de la liberté d'aimer sans contrainte de genre, de « non-monosexualité »... Quarante ans après la révolution sexuelle, la question est audible, mais pas forcément affranchie des tabous de l'ordre social en vigueur. Car on parle ici d'une orientation sexuelle qui n'admet pas les labels sans appel, entre hétérosexualité et homosexualité.


Avec ce film sensible sur un sujet sensible, les réalisateurs empruntent les chemins non balisés que dessinent des psychologues et des universitaires, des auteurs et des réalisateurs, des chanteurs, défenseurs de la diversité sexuelle et sentimentale. Ni pudibonds ni racoleurs, les témoignages sont tour à tour intimement personnels et ancrés dans l'histoire de l'art et de la littérature. Et l'on navigue ainsi du Banquet de Platon aux foudres promises par la Bible à Sodome et Gomorrhe, du Deuxième Sexe de Beauvoir au Secret de Brokeback Mountain d'Ang Lee, en passant par le Ziggy Stardust de David Bowie, ou encore Pascal Brutal, viril personnage créé par l'auteur BD Riad Sattouf. Existe-t-il pour autant une culture résolument bisexuelle ? Qu'importe. Ce qui s'esquisse ici, c'est avant tout le portrait d'une jeune génération qui semble moins s'embarrasser d'une certaine ambiguïté.

Cathy Blisson

Télérama, Samedi 13 décembre 2008