Et l'Opéra ?

On trouve VRAIMENT n'importe quoi sur Internet...
Même un site sur les lesbiennes et l'Opéra !! http://aniklachev.wordpress.com/
(Et hop, dans mes favoris ! )

Et hop : encore du queer !
La même mezzo française Sophie Koch avec la soprano américaine Renée Fleming dans ce qui semble être la même production du «Rosenkavalier» qu'avec Diana Damrau, mais cette fois dans l'acte 1.
C'est le matin et Octavian se réveille dans la chambre de sa maîtresse, la Maréchale.
J'aime bien l'ironie de la mise en scène, tellement contemporaine...

Je suis en train de regarder le DVD du Rosenkavalier dans la production dont j'ai posté l'extrait au-dessus et c'est franchement... somptueux.
Renée Fleming est tout simplement renversante en Maréchale méditant amèrement devant la vieillesse et congédiant son très jeune amant. Elle est franchement bouleversante et me donne la chair de poule, tellement elle est resplendissante du haut de ses 50 ans !
Quant à Sophie Koch, elle est pleine d'énergie dans le rôle d'Octavian et franchement drôle quand le scénario lui demande de jouer travestie en femme : une femme jouant le rôle d'un homme travesti en femme, on sait depuis «Victor Victoria» que c'est irresistible !
Et pour couronner le tout, la mise en scène est sublime.
Et je n'en suis qu'au 1er acte !
Quand je pense que la renversante Diana Damrau interprète Sophie dans le 2e, j'ai du mal à contenir mon impatience !

Sinon, j'ai lu que dans une mise en scène plutôt controversée de Peter Konwitschny pour l'opéra de Munich (visiblement 2002), le parti pris a été de laisse de côté les faux-semblants et de présenter clairement la liaison de la Maréchale et d'Octavian comme celle de deux femmes. Du coup, l'histoire prend un sens légèrement différent : ce qui torture la Maréchale, c'est plutôt l'impossibilité de son coming-out (elle est mariée, etc), qui finit par la pousser au suicide à la fin du 1er acte. Lorsqu'elle apparaît à la fin du 3e acte, du coup, c'est sous la forme d'un fantôme.
Moi je trouve ça trèèèèèèèès intéressant !
Je n'ai trouvé nulle part de captation de cette production : il ne nous reste plus qu'à imaginer et à soupirer devant la seule image que j'ai dénichée, en fredonnant «Wie Du warst ! Wie Du bist ! Das weiss niemand, das ahnt Keiner !» («Ce que tu fus, ce que tu es, personne ne le sait, personne ne le soupçonne» : l'histoire de nos vies dans le placard, en somme...)


Le Rosenkavalier est à l'affiche de la prochaine saison de l'Opéra du Rhin, à Strasbourg : je commence déjà à faire la queue pour les billets, même si je doute que la mise en scène soit aussi audacieuse que celle de Konwitschny ! ;-)

Intéressant...tu me donnerais presque envie de découvrir un opéra en entier, moi qui n'en connait que des arias, et qui ait un a priori féroce sur la mise en scène..

A méditer..

Les mises en scène d'opéra, actuellement, pour ce que j'en ai vu, sont hyper novatrices. Ça frise même parfois le parti-pris moderniste à outrance (un Rosenkavalier dans un décor à la «Hairspray», je n'en vois pas la pertinence, même si je suis la première à applaudir devant la fin des perruques poudrées !)

Il suffit de regarder les photos des récentes productions de l'Opéra du Rhin, sur leur site, pour voir que ça fait longtemps qu'ils ont balayé la poussière sous les tapis !

Pour ma part, sur scène, les scénographies les plus audacieuses que j'ai vues, c'est pour des opéras...

Bien.
Décidément, l'Opéra est une mine d'or queer !
Dans «Ariane à Naxos», du même Richard Strauss, le rôle du Compositeur (qui est censé être un homme, donc), est encore une fois tenu par une mezzo-soprano, qui a une histoire d'amour compliquée avec la jolie Zerbinetta (une soprano).

Ici, une version avec Natalie Dessay en Zerbinetta et Sophie Koch (qui interprétait déjà le rôle travesti d'Octavian dans la version 2009 du Rosenkavalier avec Renée Fleming et Diana Damrau, dont j'ai posté des extraits plus haut).

Si Natalie Dessay est comme d'habitude impeccable (c'est l'une de mes sopranos préférées, de toute façon), Sophie Koch est... renversante !
Nan, mais sérieux, elle est pas over-über-hyper-sexy avec sa coupe courte et son costume d'homme, là ? Avec son regard halluciné et romantique à souhait ?
Sans parler de sa voix, de sa façon de chanter...

Je défaille, apportez-moi des sels !
Surtout avec ce baiser à 3:50 !
Encoooore !!!

Une autre version, avec la même Natalie Dessay et cette fois la mezzo Susan Graham dans le rôle du Compositeur.



Le «moment M» est à 3:50 également... pas le même genre... mais j'aime bien le côté over sûr d'elle de Zerbinetta !

Nathalie Dessay ou comment arriver à être sexy en chantant en allemand..
et le moment M dans la première vidéo, est pas mal

Mais l'allemand peut être très sexy susurré dans le creux d'une oreille ! ;-)

Et Natalie Dessay = miaou miaou !

Bon, si j'ai le temps, je vais essayer de trouver des extraits sympas des Noces de Figaro (pour changer de langue), où le personnage du jeune page Cherubino est également un rôle travesti confié généralement à une mezzo.

Et puis Mozart, ça va nous changer un peu de Strauss, qui n'est pas si abordable que ça, musicalement parlant (enfin moi j'aime bien, mais je comprends qu'on n'aime pas forcément).

Je ne retrouve décidément pas la version super sexy de l'air «Non so piu», des «Noces de Figaro», de Mozart, que je cherche depuis plusieurs jours.
Il va falloir se contenter de celle-ci, interprétée par la mezzo roumaine Liliana Nikiteanu dans le rôle du jeune page Chérubin et de la soprano espagnole Isabel Rey dans celui de Susanne.



Pas de bisou, mais une belle tension érotique entre les deux quand même.

Allez, pour la bonne bouche, quelques Rosenkavalier sympa :


La soprano néo-zélandaise Kiri Te Kanawa dans le rôle de la Maréchale (p*tain ce qu'elle est sexy !!!) et la mezzo américaine Tatiana Troyanos dans celui d'Octavian, New York 1982.
Belle alchimie, très gouinesque... (et quel décolleté, mes aïeux !)

Et ici, une mise en scène plutôt dépouillée (spéciale Wiwi ! )

Avec la soprano danoise Tina Kiberg dans le rôle de la Maréchale et la mezzo autrichienne Angelika Kirchschlager dans celui d'Octavian et un baiser très passionné à 4:15!!!

Effectivement..plus dépouillé, c'est pô possible...
j'aime bien les chemises des maréchales..j'veux les mêmes..

Des maréchales ou des Octavian ?

Et sinon, ça n'a rien à voir, mais nous sommes allées à l'Opéra hier soir pour voir «Hamlet» d'Ambroise Thomas.
Hélas, rien de queer à signaler dans cette intrigue inspirée de la pièce de Shakespeare, mais une mise en scène superbe, dépouillée à souhait et très inventive.

Et à part ça, la musique était réellement belle, avec notamment le merveilleux air "de la folie" d'Ophélie.
En voici une captation pour se faire une idée : il est ici interprété par Natalie Dessay.



«La sirène passe et vous entraine sous l'azur du lac endormi»

les mezzo qui jouent les hommes, pour les chemises

sinon...magnifique l'air de la folie.... ..inconsciemment ça m'a fait penser à Louis II de Bavière...

ps : je reviens d'un concert de classique contemporain, le copain d'une de mes collègues s'essayant à la composition. C'est...particulier..il ne faut pas que je regarde la mise en scène, mais c'est plaisant, surtout avec un fil d'ariane des choeurs..

wiwi a écrit:

les mezzo qui jouent les hommes, pour les chemises

Alors ce sont les Octavian.
Les Maréchales, c'est les appétissantes sopranos féminines, parce qu'elles sont les épouses de Maréchaux d'empires.

Citation :

ps : je reviens d'un concert de classique contemporain, le copain d'une de mes collègues s'essayant à la composition. C'est...particulier..il ne faut pas que je regarde la mise en scène, mais c'est plaisant, surtout avec un fil d'ariane des choeurs..

Ça devait être intéressant. Tu as plus de détails ?

Euh, il a 20 ans, il est au conservatoire, c'est du classique contemporain, donc il y a des dissonances. Il y avait un prodige de l'orgue de moins de 21 ans. C'était à l'église St Thomas, jusqu'à 2h du mat (suis partie à minuit). Pour les choeurs, ils faisaient parfois un "fil d'ariane", à se renvoyer le son, comme on se renvoie la balle, chacun dans sa tonalité..je dois avouer que la première soprane avait une voix particulièrement claire et la seconde soprano un vibrato magnifique.
A un moment, entre les choeurs, les cordes et les cuivres (qui donnaient dans le fortissimo), c'était un peu comme un écho..et en fermant les yeux, je voyais une troupe de baleines, répondant à une meute de loups (cor de chasse..).
Tous étaient bénévoles en tout cas, des musiciens aux choeurs.
La chorale s'appelle l'arrache choeur je crois.

c'est tout ce que je sais

Je ne peux pas m'en empêcher...

Moi c'est mes duettistes préférées en ce moment :
La blonde mezzo-soprano lettone Elina Garanca et sa bonne copine la brune soprano autrichienne d'origine russe Anna Netrebko.
J'aime bien qu'elles se choisissent toujours l'une l'autre quand elles doivent chanter en duo, que ce soit sur scène ou pour des enregistrements.
J'adorerais voir dans «Les Capulets et les Montaigus», de Bellini, parce que Garanca y joue le rôle de Roméo et Netrebko celui de Juliette.

j'ai tiqué exactement sur ce même duo pour ce morceau, je trouve que leurs voix s'accordent parfaitement

Et la preuve qu'elles aiment chanter ensemble..fiouuuuuuu ça file des frissons....



et cet aria de la Traviata, par netrebko....arghh.....

J'aime beaucoup la voix chaude de Garanca. Les mezzos ont des ressources incroyables, je trouve, même si les sopranos sont plus évidemment flamboyantes.

Superbe, la mise en scène de cette Traviata !!! o_Ô

Garanca et Netrebko ont le vent en poupe en ce moment : on se les arrache, de Munich à New York, en passant par Baden-Baden (mais hélas, l'opéra de Strasbourg n'est pas assez bien pour elles... même si Susan Graham et Felicity Lott y feront des récitals au cours de la saison prochaine).

j'adore cet aria de la traviata...

et pour les deux louloutes, ouep Elina est Mezzo, Anna est Colorature.
Mais leurs voix s'accordent parfaitement.

Ouais, les duos mezzo / soprano ont inspiré beaucoup de compositeurs.
Je trouve ça magnifique !

Oh, la belle capture d'écran d'une production des «Noces de Figaro» à Stockholm l'an dernier.
Avec Elin Rhombo (la contesse), Katja Dragojevic (Cherubino) et Maria Fontosh (Susanne)

c'est chaud, l'Opéra

Oui, on y voit vraiment de très belles cuisses...